Les Proscrits, une révolution du roman, un roman de la Révolution
DOI:
https://doi.org/10.5007/fragmentos.v31i0.8395Resumo
Force est de constater le primat esthétique de la forme : l’acte révolutionnaire en art comme en littérature se manifeste d’abord dans la forme. Les Proscrits (1802) constitue avec René et Oberman la véritable trinité du premier romantisme. Pourtant le roman de Nodier n’a pas encore réussi à faire authentifier son statut de roman générateur et fondateur. Le comparer à Werther ou à Atala ne sert à rien : le proscrit de Nodier est un personnage post-révolutionnaire sans modèle, sans paternité littéraire. Personnage précaire et marginal, il rédige un journal intime, le roman. Il estincapable de s’intégrer dans la société et disparaîtra sans laisser de trace. Dans son journal, qu’un curé de campagne se chargera d’éditer, il émet le diagnostic de son inutilité. Nodier refuse la lâcheté de pactiser avec le bonapartisme et consacre à ce défi un roman, le premier conçu sous forme de journal intime.Downloads
Publicado
2008-12-03
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Seção
Artigos
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