l’œuvre signe

Autores

  • Philippe Bootz Université Paris 8

DOI:

https://doi.org/10.5007/%25x

Resumo

Les notions d’esthétique de la frustration et de méta-lecture que j ’ai précédemment introduites pour résoudre les situations paradoxales dans lesquelles se trouvent parfois le lecteur d’une œuvre littéraire numérique sont parfois mal interprétées, comprises comme un déni de la lecture. Elles sont en fait des outils performants qui permettent de mieux décrire la place que ces œuvres assignent au destinataire de l’œuvre, et notamment la scission en plusieurs rôles de fonctions traditionnellement confondues dans l’activité classique de lecture. L’individu lecteur en devient, en quelque sorte, un lecteur-kaléidoscope.Il était dès lors nécessaire de décrire en termes sémiotiques la nature du signe qui engendre, à la réception, ce dédoublement des fonctions interprétatives. C’est ce à quoi s’attache cet article en introduisant le concept « d’œuvre signe », un signe constitué par l’œuvre qui opère à deux niveaux : celui, classique, des médias, et celui du fonctionnement technique du dispositif de communication par l’œuvre dans lequel le programme et le lecteur sont inscrits lors de l’exécution de l’œuvre. L’article décèle l’existence de ce signe dans d’autres productions artistiques comme certaines œuvres d’Andy Warhol et s’attache à montrer comment l’œuvre signe opère dans les productions françaises qui s’inscrivent dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’esthétique de la frustration.

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Publicado

2007-11-29

Edição

Seção

Artigos