L'évaluation éducationnelle en tant que technologie de contrôle dans le capitalisme néolibéral

Résumé

Cet essai porte sur l'évaluation éducative comme technologie de contrôle dans le capitalisme néolibéral. Il est composé de trois parties, dont la première récupère certains éléments concernant la généalogie des disciplines, telle qu’elle a été exécutée par Foucault dans le cours La société punitive (2013) et par la suite dans Surveiller et punir (1991). Parmi ces éléments, ont été priorisés l'examen, le rôle joué par exercice et par les instances de jugement, ainsi que le type de l'individualisation caractéristique des sociétés disciplinaires, toujours en essayant de les lier, autant que possible, à l'éducation. La deuxième section, à son tour, commence pour faire une brève rétrospective historique de l’entrepreneuriat, dans la société en général et dans l'éducation en particulier; puis, on décrit la construction d’un nouvel esprit du capitalisme et certaines de ses caractéristiques principales ; et, enfin, on les relie à l'avènement des sociétés de contrôle, selon de diagnostic de Deleuze (1992). Dans la troisième section, nous revenons à la question de l’évaluation et des examens, cette fois-ci, dans le contexte de la société de contrôle, afin d’explorer leurs connexions aux nouvelles technologies du gouvernement, tout en utilisant, pour ce fin, les apports théoriques introduits par le sociologue Luc Boltanski (2013), dans le sens de l'activation de la résistance aux procédures éducatives de subjectivation.